Partie 8 - Nyzel découvre l'Impensable

Nyzel avait traversé le cosmos à la recherche des irrégularités rencontrer pendant son trajet. Il y avait la première, apparue au confins de l’espace, là où météore et être humain s’étaient croisés, mais une deuxième, plus récente, où, non loin de la première pourtant, un phénomène d’un autre monde avait permis l’accès à une entité qui n’avait pas d’équilibre en cet endroit.

S’il ne le savait pas encore, il pouvait ressentir que des perturbations bien plus grande affectait l’intégralité du Cosmos, et cela s’expliquait par le parcours insensé d’Elen, cherchant à découvrir l’origine de ce frisson qui l’avait frappée quand Nele apparut sous son véritable nom.

Tandis qu’il s’approchait à n’en être plus qu’à quelques centaines de milliers d’années lumières, Nyzel ne pouvait s’empêcher de raisonner. Se pouvait-il qu’au-delà des déséquilibres, il pouvait encore agir sur tout l’univers dont il avait été à lui-seul l’équilibre ?
Des questions qu’il n’aurait pourtant jamais dû avoir à se poser par le passé.

Plus que quelques dizaines de milliers d’années lumières, et déjà les présences de Nele et de l’étranger se faisaient ressentir. Elles émanaient à elles-seules des variations cosmiques qui n’avaient d’égales que la Création elle-même, en transit encore bien loin d’eux.

Plus que quelques années lumières séparaient encore Nyzel de son but, et il commençait à percevoir leurs identités, aussi incroyables et inexpliquées qu’elles pouvaient être. Il se questionna sur le sens de leur existence. Même s’il avait encore été l’Equilibre pur, il n’aurait pu créer d’égal opposé à leurs existences. Mais il savait, il savait que parmi les deux, l’un ne venait pas d’ici. Et sa présence, si elle pouvait s’expliquer par des phénomènes cosmiques et des univers parallèles, ne devait s'imposer sur la durée.

Il arriva, les voyait même malgré qu’ils fussent tout petit au-loin. Et plus il s’en approcha, plus il fut étonné de voir ce qu’était Nele. Il pouvait en distinguer ses origines les plus primaires, retracer son génome jusqu’à l’origine de la vie sur Terre. Il en était responsable quelque part, car ailleurs dans le Cosmos, il avait été l’équilibre et avait apporté à l’humanité un équilibre qui la rendait unique.
Quand il tenta pourtant d’apprécier la nature profonde de l’étranger, il ne découvrit rien. Puisque l’Equilibre n’avait jamais pu entreprendre de créer un contraire à cet être par le passé, il en devint aussitôt une anomalie à laquelle rien ne pouvait s’opposer.


02/09/2019